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 Hantée

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MessageSujet: Hantée   Hantée Icon_minitimeMar 26 Juil - 12:44

Chapitre Premier :

Hantée Hehe_b12

Rouge. Bleu. Verte. Noir. Blanche.
Les tenues que portaient les personnes devant moi étaient de toutes sortes de teinte, mais tout de même unicolore. Malgré le fait que mes pupilles argenté étaient plongées dans celles – bleus – de la personne juste en face de moi, je voyais tout ce qui se passait autour de nous. J’étais dans mon monde, où le son ne parvenait plus à mes oreilles, là où rien ne m’échappais mais où aussi j’avais l’impression d’être emportée dans un troue noir. C’est alors que j’entendis une allumette craquer, une étincelle apparaître et un bout de bois s’enflammer, un bûcher brûler. Mon nom était Ashley Night, et je savais que ma vie commencerait à se terminer. Une femme plutôt grande, les yeux vert de chats, possédait une longue crinière brune coiffée en tresses, allait se positionner devant moi et, tenant un vieux grimoire ouvert entre ses mains, se mit à lire les lignes des pages.
« - Ashley Night, vous êtes condamnées pour escroquerie, mise en danger de notre secret, trahison et massacre. La sentence est de vous condamner à votre humanité. »
Une petite brise se leva et fit voler les pans de sa tuniques rouges brodées d’or, ainsi que ses cheveux, et animait un peu plus le feu du bûcher auquel je me retrouvai attachée. Les paroles de la femme me tuèrent en pleins vol, mais aucune émotion n’apparaissait sur mon visage. Oui, j’avais enfreins les règles principales de survie des Vampires. Escroqueries parce que j’avais eu assez d’intelligence pour mener en bateau le Conseil, trahison pour être sortie avec un membre du Conseil en vu de lui soustraire des informations, j’avais mis en danger le secret de notre existence en me dévoilant à un humain puis, suite à mon aveu non volontaire sur mon espèce, j’ai dû massacrer une famille entière pour ne plus être soupçonné. Sauf que le Conseil avait été averti presque immédiatement de mon « délit » et avait retrouvé des traces de mon odeur dans la maison et, de fil en aiguilles, il m’avait finalement retrouvé. Puis enfermée et torturée pour que j’avoue tout ce que j’avais pu faire d’ignoble dans mon existence mais, malheureusement pour eux, je ne l’avais pas ouvert. Suite à mon procès, il avait été décidé que j’étais condamnée à mon humanité. Moi qui avais presque espérée la peine de mort, voilà qu’ils me redonnaient mon statut de mortel … Ces êtres si misérables que je ne pouvais pas voir, que je méprisais et que je tuai sans aucuns scrupules, que je torturais pour mon pur plaisir. Ashley Night, moi, était la personne la plus redoutée et la plus respectée dans le monde Vampirique, juste après le Conseil Qu’était-ce ces derniers ? Simplement cinq personnes, rois et reines, qui créaient, appliquaient et faisaient appliquer les règles dans notre monde. Et qui, en cas de Procès, servaient de juge.
« - Un dernier mort à dire mademoiselle Night ? » demanda ensuite la personne en rouge.
Je plongeai mon regard d’acier dans le siens avant de tourner mon regard vers la personne qui portait la tunique bleu. Un homme d’apparence vingt ans mais qui, en réalité, en avait beaucoup plus de mille, brun aux yeux bleus, magnifiques : ce lui avec qui j’étais sortis. Je le regardai, la tête haute et finit par lui balancer d’une voix forte – qui couvrait tout le brouhaha et les crépitements des flammes – et menaçante :
« - Fais attention derrière toi Alex, la vérité finira bien par éclater.. »
Et, comme si le dénommé Alex contrôlait les flammes, elles devinrent de plus en plus grandes et prirent une couleur verte, avant de se refermer sur moi, de lécher ma peau et de me faire hurler de douleur. Les paroles de la femme en rouge me parvinrent aux oreilles, elle parlait d’une voix assurée comme si elle avait fait ça toute sa vie :

« Il est l’heure désormais,
De commencer à compter
Les jours, les heures devant toi,
Il est temps à présent,
D’aller au grès du vent,
S’envoler vers demain,
Les souvenirs resteront,
Les larmes commenceront,
Et les anges diront :
" Ashley n’est pas au ciel,
Personne ne voulait d’elle. "
Et d’un baiser de flamme sur sa peau,
Renaîtra de ses cendres. »


Les flammes sur ma peau semblèrent brûler d’avantages et je sentais, comme l’avait dit Tessa, la femme en rouge, les flammes semblèrent embrasser ma peau. Si seulement elles pouvaient s’arrêter ! Mes cris résonnaient contre les arbres et les flammes éclairaient la sombre forêt dans laquelle nous nous trouvions. Pour l’instant j’avais horriblement mal et je voulais que ça cesse immédiatement. Et au moment où je pensais être au maximum de ma douleur, elle semblait encore monter d’un cran. Les cris que je poussais avaient finalement cessé pour ne se transformer qu’en gargouillis de souffrance à l’état pur. D’un seul coup le noir complet. La douleur me maintenant à la réalité alors que l’inconscience menaçait à tout moment de m’emporter avec elle – ce dont je désirais plus que tout en cet instant. Mes crocs sortirent de ma bouche une tout dernière fois avant de fondre comme de la vulgaire bougie.
J’ouvris de nouveau les yeux et fixai le plafond vierge de toute peinture, me demandant si ce que je venais de vire avait été la réalité ou un simple rêve. Mais je sentais au fond de moi qu’une partie de mon être était à présent partie et n’était pas prête de revenir. Je me redressai d’un mouvement vif et regardai autour de moi. Je me retrouvai dans une chambre passablement meublée où trônaient une armoire, un lit – sur lequel j’étais assise- un miroir à pied et une fenêtre. Pas grand-chose pour tout dire, les murs et le sol étaient blanc, et régnait une odeur d’hôpital dans l’atmosphère. Je passai ma main dans mes cheveux et fit tourner mon corps d’une rotation de quatre-vingt dix degrés pour poser mes pieds par terre ; lorsque j’entendis comme une feuille se froisser. Je me relevai et regardai l’endroit où je me tenais quelques secondes plutôt et vis une enveloppe. Je la pris et me rassis tout en l’examinant. « Ashley Night » était écrit en lettre calligraphiée. Une lettre pour moi ? Pour qui d’autre est-ce qu’elle aurait pu être adressée aussi ! Je la retournai à son verso pour l’ouvrir lorsque je vis le Seau du Conseil la fermer. Il était fait comme les Rois dans le temps : c’était de la cire de bougie noire tamponnée de la lettre « C » et du chiffre « 5 » entremêlés. Je déglutis avant d’ouvrir l’enveloppe, j’en sortis une lettre, la dépliai et la lu :

« Se perdre soi même est encore pire que de perdre son chemin.

Ashley, vous voilà rendue votre humanité : la chose que vous détestez le plus. Garder en mémoire que c’est votre récolte de tous les malheurs que vous avez vu provoquer autour de vous, et que c’est votre châtiment. Evidemment, vous allez nous dire que c’est le rôle d’un vampire, d’un vrai vampire s’entend, et nous savons que vous possédez tous les arguments possibles et imaginables contre nous, mais ce que vous avez fait est inadmissible –même pour le pire représentant de notre race, ce dont vous êtes.
A présent vous êtes humaine, 100% humaine, et vous ne possédez plus rien de ce que vous avez été précédemment. Vous avez une nouvelle identité, histoire de vous protéger le plus possible de notre monde qui n’est plus le votre, et nous espérons que vous n’aurez plus rien à faire avec nous et de ne plus jamais vous revoir et, s’il vous plait, arrêtez de chercher votre sœur : elle est morte à présent, et ce depuis plus de cinq cents ans !
Vous êtes dans un Lycée de Paris, en classe de Terminale… je suppose que cela ne va pas vous dérangez de parler français, étant donnée que vous parlez couramment plus de vingt-six langues. Nous avons emballé vos affaires, vous le recevrez dans l’après-midi, et vous avez des papiers à votre nom à l’intérieur ; en ce qui concerne votre argent, vous possédez toujours votre fortune à la banque donc ne vous inquiétez pas de ce côté-là. Les cours ne commenceront que dans trois jours, alors découvrez en attendant ! Je pense vous avoir tout dit, donc, nous l’espérons tous, à jamais !

Candice. »


Mes mains tremblaient tandis que je refermais la lettre, je déglutis et sentis les larmes me monter aux yeux. Le Conseil m’avait enfermée trois mois ? Ils m’avaient mit la main dessus en Juin, et si la rentrée n’était que dans trois jours, ça voudrait dire que nous étions en Septembre, donc j’avais été enfermée pendant trois mois ! D’un geste de pure colère, je déchirai la lettre en mille morceaux avant de me lever, d’aller vers la fenêtre, de l’ouvrir et jeter tous les morceaux au grès du vent. Je restai un moment comme ça, les bras croisés, à regarder la vue. J’avais une vue direct sur la Tour Eiffel, les rues étaient bombés de voitures et de piétons ; il ne faisait pas beau, le ciel était couvert de nuages et les rayons du soleil avait du mal à percer. J’avais déjà été à Paris il y avait quelques années, et ça avait bien changée ! Il n’y avait pas encore cette odeur de pollution dans l’air, et c’était un peu moins bombé, mais c’était toujours aussi beau ! Quelques coups furent frappés à ma porte. Qui est-ce que ça pouvait être ? Je jetai un coup d’œil à l’heure sur mon portable : 15ho3. J’avais dormis tout ce temps ! C’était certainement mes affaires. Je replaçai une mèche de cheveux derrière mon oreille avant d’aller à la porte et de l’ouvrir, pour tomber nez à nez avec un homme d’une vingtaine d’année –Vingt-deux je dirais à priori. Il avait des yeux d’un bleu persan, et des cheveux bruns d’une noirceur de Ténèbres –et je savais de quoi je parlais en faisant la comparaison. Il portait deux sacs sur les bras et traînait un sac à roulette derrière lui, semblant à bout de souffle sous tout le poids que sa cargaison lui offrait. Je m’accoudai conte le cadre de la porte, les bras croisées, et je regardais la personne en face de moi :
« - Oui ? »
Un sourire en coin était apparut sur mes lèvres, et, alors que je reconnaissais mes affaires, je vis un des sacs que tenait l’homme tomber par terre dans un bruit moue.
« - Heureusement qu’il ne contenait que de vêtements ! Mais quel maladroit vous faites ma parole ! Donnez-moi ça avant de casser quelque chose de fragile ! »
Non mais je vous jure ! Je me baissai pour prendre le sac qui était tombé et je pris le deuxième que portait la personne avant de le caller sous mon bras comme je pus. Puis je tournai les talons et déposai délicatement mes bagages sur le lit. Ça m’étonnait assez qu’il n’y avait que trois sacs ; en plus de six cents ans j’aurais dû récolter au moins une dizaine de sacs minimum !
« - Tu pourrais être un peu plus polie, je t’apportes tes sacs tout de même ! »
Je me tournai doucement, fusillant l’humain du regard, avant de répondre d’une voix froide :
« - D’une vous ne me tutoyez pas et de deux je ne vous ais rien demandée alors ne venez pas me reprocher quoi que ce soit. »
Je savais que désormais que j’allais passée une vie d’humaine insignifiante parmi tans d’autre, j’allais devoir laissée derrière moi mon très mauvais caractère, me transformer en petite humaine souriante si je ne voulais pas me faire bouffer par cette époque-là.
« - Il n’y a que ces trois sacs là ? » Finis-je par demander d’une voix un peu plus calmée et polie.
Non mais je vous jure que si toutes mes affaires avaient étés donnés à des bonnes œuvres où j’en passe, ça n’allait pas se passer comme ça ! Tout ce que j’avais été se trouvait dans les objets qui m’appartenaient ; dire qu’un seul d’entre eux représentait tellement de souvenir ! L’humain déposait la valise à roulette au pied de mon lit avant de se tourner vers moi :
« - Vous attendez encore d’autres affaires ? »
Il semblait véritablement surpris, et je passai ma main dans mes cheveux ; me demandant soudain à quoi est-ce que je pouvais bien ressemblez à présent que j’étais de nouveau humaine. J’attrapai une mèche de mes cheveux et la regardai, jouant avec entre mes doigts fins. La mèche était fortement ondulée et couleur chocolat ; je souri malgré moi en voyant que je n’avais pas perdue ma couleur. L’homme avec moi toussota pour se faire remarquer, oups je l’avais complètement oubliée lui !
« Et bien je pensai simplement que j’aurais plus de sacs que ça, ce n’est pas un crime, si ? »
Je haussai les épaules, contrite. Et oui, je n’aurais jamais pensée que six-cent cinquante-neuf ans tenaient dans trois malheureux sacs. Oui bon, ils pesaient leurs poids et n’étaient pas si petit que ça, mais trois sacs quoi !
« Et non, non. Bon je vais vous laisser et si d’autres sacs à votre nom arrivent, je vous les apporterais. »
Puis il quittait la pièce d’un pas rapide, comme s’il voulait à tout prix s’éloigner de moi coûte que coûte. Comme si je portais la peste. Je poussai un soupire exaspérée avant d’ouvrir le premier sac pour voir ce qu’il contenait. Des habits. Des tas d’habits. Je regardai autour de moi pour dénicher l’armoire, puis je commençais à la remplir avec mes affaires. J’avais une nouvelle vie, un nouveau départ ; mais j’avais aussi tout perdue. Était-ce le prix à payer ? Et puis, même si je réussissais à trouver un vampire qui puisse me transformer, il m’avait fallut plus de six cents ans pour devenir celle que j’étais, j’allais me retrouver encore une fois en bas de l’échelle. Je ne pourrais pas supporter ça. Non. Jamais ; pas encore.
Après plusieurs allés et venues entre mon lit –sur lequel étaient deux de mes sacs- et l’armoire, je glissai le sac qui avait contenue mes vêtements sous mon lit. Puis j’ouvris le deuxième sac, le plus volumineux et le plus lourd. Ma gorge se serrait et je sentis les larmes me monter aux yeux ; je refermai le sac brutalement avant de fermer les yeux et de me contrôler. Le sac contenait des tonnes de photos et d’objets appartenant à mon ancienne vie : tout pour me renvoyer à la figure que je n’étais plus celle que j’avais été. Et je détestai ça.



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